Le cododo, notre mode de sommeil


J'avais envie d'écrire sur ce sujet qui me tient à coeur puisque Poulpinou a très longtemps dormi avec nous.

On entends tout et n'importe quoi sur le cododo, les gens trouvent cela bizarre, malsain, et j'en passe...

Pour nous cela commence par une naissance difficile...


Une césarienne en urgence pour détresse fœtale, cette impression de ne pas avoir accoucher et surtout ce sentiment réel d'avoir failli perdre Poulpinou.

C'était un bébé poulpe celui qui a besoin d'être porté, collé tout contre vous à longueur de journée.

Les nuits sont horribles...
Certaines nuits je dors assise en le gardant tout contre moi...

Je le ressens, j'ai besoin de lui comme ça autant qu'il a besoin de moi...
On nous a séparés de force... La césarienne est encore à ce moment dure à vivre...

Poulpinou dort pourtant dans un berceau dans notre chambre comme nous l'avions décidés pour ses trois premiers mois.

Alors une nuit, on décide que si le mettre entre nous deux est LA solution pour passer des nuits paisibles : il dormira entre nous le temps qu'il faudra.

Le temps qu'il faudra...


Il grandit et on essaie de le mettre dans un lit à barreaux.
Hélas pour lui c'est une prison et il refuse d'y dormir...
On enlève un coté de son lit à barreaux et on le colle à notre lit.
Le lit à barreaux devient lit cododo.

Encore quelques temps comme cela et puis un jour le déclic dans un célèbre magasin de meuble suédois !
Il monte dans un lit "de grand" et veut y rester...
Nous le prenons comme un signe !
On le laisse choisir son lit de grand, la déco pour sa chambre, ect...

Poulpinou aura 2 ans dans quelques semaines ne dort plus avec nous depuis quelques petits mois.
Il dort la majeure partie de la nuit tout seul dans son lit et vient parfois nous rejoindre sans faire de bruit.
Il arrive à se glisser entre nous comme au bon vieux temps sans nous réveiller !
Lorsque nous ne sommes pas à la maison, c'est toujours cododo car dormir dans un lit parapluie est une rude épreuve pour lui.

Voilà notre expérience de cette aventure cododo qui touche à sa fin...

Et pour rétablir certaines vérités...


La vie de couple en pâtit !

Rassurez-vous des parents qui font du cododo ont une vie de couple certes en dehors du lit conjugal familial.
Nous n'avons pas fait voeu d'abstinence en devenant parents...

C'est foutu : il voudra dormir toute sa vie avec nous !

Avez-vous déjà vu un ado dormir entre ces 2 parents ?
Le déclic se fait plus ou moins tôt mais il se fait ! Aucunes craintes de ce côté !
L'affiche du film Tanguy nous fait quand même rire et on se prend au jeu d'imaginer Poulpinou adulte comme sur celle-ci !

C'est dangereux !

Oui c'est vrai, le cododo doit être fait avec certaines mesures de sécurité.
Il faut :
- faire attention aux couettes et oreillers ;
- faire attention à la place que l'on prend dans son propre lit ;
- ne pas pris de médicaments empêchant une certaine vigilance ou avoir trop bu d'alcool.
J'ai remarqué que lorsque l'on choisit le sommeil partagé, on garde une vigilance inconsciente.

Ce n'est pas "normal" !

Dans notre société et à l'heure actuelle ce n'est pas dans les mœurs mais dans beaucoup de pays c'est une pratique courante.
Il était important pour nous de pouvoir répondre en permanence aux besoins de notre enfant pendant ses premiers mois.

Pour nous c'est tout naturellement qu'à commencé le cododo.
C'est sans hésitation que nous le referons sans penser qu'il s'agit d'une erreur...

Quand j'étais petite...



Quand j'étais petite...


Je croyais comme ma cop's Elo Mum que le sel servait à refroidir les plats.

Je croyais que la grenadine s’appelait grenadille.

Je pensais que lorsqu'on faisait pipi dans l'eau à la piscine elle se colorait en rouge pour mettre la honte à celui qui s'est "oublié".

Le matin, je secouais ma couette pour enlever le sable laissé par le marchand de sable.

Avec ma sœur, oui Mimy, je nous balance, on croyait qu'on pouvait jouer discrètement aux Barbie la nuit et lumière allumée en mettant juste un boudin de porte.

Pour moi, le cordon ombilical des bébés était attaché au nombril dans le ventre des femmes enceintes.

Je creusais d'énormes trous dans le jardin de mes parents car je voulais devenir archéologue et je pensais qu'un trésor était enterré dans le jardin.

J'ai longtemps crû que la marque Asics s’appelait Oasics.

Ce billet a été inspiré de Elo Mum mais est une idée beaucoup partagée de Sabine et associés.

N'hésitez pas à me partager vous aussi croyances enfantines !

J'ai vècu le harcèlement scolaire...



Lancement cette semaine d'une nouvelle campagne contre le harcèlement scolaire qui touche 1 enfant sur 10...
L'enfant sur 10, je l'ai vécu...


Ça vous détruit...
Ça vous forge une sacrée carapace...
Ça reste gravé en vous à jamais !
Harcèlement moral, tout un programme...

A l'école j'étais super timide, renfermée, je n'osais pas trop parler en classe et aux autres mais je m'épanouissais en dehors de l'école.
Il y avait la Elodie de l'école et l'autre...

En CM2 j'ai été le souffre douleur moral de mon camarade de table, c'était pour rire, il me cachait mes affaires d'école dans les casiers des autres, se moquait de mes vêtements, de ma petite taille et j'en passe...
Souvenir de 1h de recherches pour trouver ma trousse cachée dans le casier d'un autre élève...
  
Une autre fois ma toute petite soeur alors bébé avait mis du chocolat sur mon pull, moqueries permanentes pendant 1 semaine sur le fait que mes parents étaient trop pauvres pour acheter une machine à laver.
Ça blesse...
Dès que je lui disais que j'allais en parlais à la maîtresse, il me disait qu'il allait venir faire du mal à mes parents et mes soeurs, qu'il savait où j'habitais.
C'est bête en y repensant mais je ne disais rien car j' y croyais, j'avais horriblement peur...

Ma première année de collège se passe bien malgré le fait que je sois mise dans la case "la timide de la classe" idem pour la 5ème puis vient la 4éme.

Encore un autre garçon, cette fois il était dans ma classe et on ne se parlait pas du tout.
J'ai 13-14 ans mais j'ai des seins, c'est le premier Loft Story, c'est con mais se faire appelait Loana toute l’année c'est lourd...

Un jour, j'ouvre un livre d'histoire géo et à coté de mon nom prénom il y a écrit cela : "SALOPE".
Je sais que c'est lui, la personne assise à côté de moi me dit de le dire au prof mais je ne dis rien...
Je n'ai jamais rien dis à personne... Par peur ou par honte...

Je redouble ma 4éme car je n'arrivais pas à suivre, absences trop nombreuses, je fais semblant d'être malade  et comme j'ai des parents cool ils me croient...
Ils ne cherchent pas à savoir ce qui ne va vraiment pas...
Un jour, je me suis même grattée pour faire comme si j'avais un urticaire.
Évidemment, je cherchais plutôt à tout prix à l'éviter lui et sa bande de copains, les petits caïds du collège.

Seconde 4éme et tout le reste de ma scolarité par la suite, je reste "la coincée" à qui on ne parle pas, celle qu'on laisse dans son coin, que l'on ne cherche peu ou pas à connaitre.
J'entends des moqueries sur moi, c'est fou comme on pense s'endurcir en gardant pour soi !

Merci à mes amis d'amour et pas mal d'autres personnes d'avoir creusé, cherché à connaître la vraie Elodie et pas celle que l'école cachait.
Mes parents, eux, n'ont jamais rien vu ni su...

Quant à vous petits abrutis qui m'avaient fait souffrir, sachez que je n'oublierai jamais vos noms et prénoms...

Ce témoignage pour vous dire que oui, ça existe...
Que l'on peut se construire malgré ça mais qu'il y a une bonne partie manquante de confiance en soi...

J'espère avoir cette intuition de pouvoir le détecter chez mes enfants si jamais par malheur cette situation leur arrivait...

Et j'espère surtout que les écoles, collèges, lycées feront un maximum de prévention et d'information au sujet du harcèlement scolaire.

A mon époque on en parlait pas ou très peu...

Pourtant l'enfant sur 10 était déjà là...

Deux ans..



Il y a 2 ans nous étions en train de vivre la plus longue soirée et nuit de notre vie mais aussi notre dernière soirée sans toi.
Toi, petit Poulpinou d'amour qui avait décidé de faire le coquin...

Certains décident d'avoir une naissance zen et sereine, pour toi ce fut mouvementé.

Un jour je te raconterai, cette césarienne en urgence au milieu de la nuit, toute cette angoisse avant et surtout cette peur atroce de te perdre...
Ce sentiment d'impuissance et cette euphorie à la fois...

Cette nuit tu auras 2 ans !
Je ne vais plus avoir le droit de compter en mois mais en années, tu deviens un petit grand.

2 ans que tu grandis avec nous, tu es un tout petit bonhomme plein de vie.

Il faut te suivre, tu es parfois émotif avec un grand besoin de proximité avec nous...

D'autres fois, c'est comme si tu n'avais déjà plus besoin de nous.

Certains jours sont plus difficiles que d'autres, tu apprends à devenir toi et nous à t'accompagner.

Tu nous fais rire, sourire, parfois flipper...

C'est un bonheur d'apprendre à devenir parents à tes côtés.

Tu parles beaucoup, c'est un plaisir de t'écouter...

Tu es aussi en plein "terrible two" et là c'est beaucoup moins un plaisir de te voir t'affirmer mais c'est ainsi...

Merci à toi d'être toi...

Je t'aime fort mon tout petit Poulpinou chou !